La population de Saint-Rambert-d’Albon dépasse pour la première fois les 5 000 habitants. En 2006, nous étions 5 086. Mais nous sommes encore bien loin des « 6 000 habitants » estimés en 1977, pour l’année 1985, par la municipalité de l’époque. Les « réalités de demain » n’ont pas été celles attendues. En attendant, il n'est pas inintéressant de faire le point afin de connaître son évolution démographique depuis 1840, date de sa création, selon les nombreux indices dont on dispose.

Un peu de démographie

Un recensement, c’est une photographie sociodémographique d’une population. Et aujourd’hui, le photographe, c’est l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Grâce à son site Internet, on peut glaner quelques renseignements sur Saint-Rambert-d’Albon mais les années ne vont pas au-delà de 1968. Pour les autres années, on peut remonter jusqu’en 1791, par le biais des recensements de population successifs mis en place au moment de la Révolution. Quelques chiffres valent mieux qu'un long discours, voici une synthèse de l'évolution de la population de Saint-Rambert-d’Albon à travers ses recensements.








Dénombrements de la population Rambertoise

Bref rappel historique

Avant 1790, rares sont les dénombrements de la population réalisés sur l’ensemble du territoire français. De nombreux dénombrements ont été réalisés localement selon les besoins des administrations provinciales mais à différentes dates. Sources précieuses pour établir la nomenclature des paroisses d’Ancien Régime, les données démographiques y sont présentées en feux et non en habitants. La valeur du feu en habitants étant variable selon les années et selon les régions, ces données sont à recevoir plutôt comme des ordres de grandeur comparative de paroisse à paroisse à une date donnée. De plus, l’étendue des territoires concernés étant variable selon le domaine (religieux, fiscal ou judiciaire) de l’administration qui les commandait, il est pratiquement impossible d’établir des séries de population cohérentes à l’échelle nationale avant la Révolution. Depuis 1790, les dénombrements de population sont commandés par le gouvernement pour l’ensemble du territoire et ils permettent dès lors de connaître à dates fixées le nombre d’habitants et leur ventilation en fonction de nombreux critères de classification. Pour les recensements du XIXe siècle, les variations de population d’une commune, d’un recensement à un autre, s’expliquent le plus souvent par des modifications intervenues dans le territoire communal (fusion, scission, transfert de hameaux) mais des facteurs d’ordre économiques sont également à prendre en compte (développement d’une activité industrielle, présence temporaire d’une population affectée à des travaux publics, construction du chemin de fer, par exemple). La périodicité quinquennale des recensements (années 01 et 06) est instituée par l’ordonnance du 16 janvier 1822 authentifiant les résultats de celui de 1820. Respectée jusqu’en 1946, excepté pendant les années de guerre (celui de 1871 est reporté en 1872, celui de 1916 n’a jamais eu lieu, et celui de 1941 n’a pas été publié), les périodes intercensitaires s’allongent : 1954, 1962, 1968, 1975, 1982, 1990. En janvier 2004, le principe d’un recensement général de la population à date précise est aboli, faisant du recensement de 1999 le dernier concernant toute la population à une même date. La nouvelle procédure établit une distinction entre les communes de moins de 10 000 habitants (recensement exhaustif tous les cinq ans à raison d’1/5e des communes chaque année) et celles de plus de 10 000 habitants (enquête annuelle par sondage auprès d’un échantillon de 8 % des logements).

De 1841 à 1936

Ce chapitre se propose de présenter de manière détaillée quelques aspects des dénombrements de la population Rambertoise effectués entre 1841 et 1936.

En construction


Quelques lectures à ce sujet

Le journal de la Drôme - 11 mai 1913

Nous nous sommes livré à un petit travail de statistique, qui consiste à comparer la population de nos principales villes il y a cinquante ans et actuellement. On remarquera avec peine que si certaines villes ont vu leur population s'accroître assez sérieusement, beaucoup ont une tendance continue à diminuer.

Les augmentations les plus fortes portent, on le voit, sur Valence, Romans, Bourg-de-Péage, Montélimar et St-Vallier. Parmi les communes moins populeuses, la décroissance est effrayante : quelques-unes comme Buis-les-Baronnies et St-Paul-Trois-Châteaux perdent chacune environ 550 habitants ; Grignan, Tulette, la Bégude-de-Mazenc, Marsanne, Sauzet près de 500 ; Châteauneuf-du-Rhône, Allan, Savasse et d'autres environ 300, enfin Suze-la-Rousse près de 900 ! En regard, nous ne voyons guère au chapitre des progrès que St-Rambert-d'Albon qui, grâce au P.L.M., passe de 900 à 2 531 habitants. Voilà qui explique la diminution de notre population drômoise.

Bulletin du Comité des fêtes - Edition 1965

D'après le dernier recensement, en 1962, la répartition géographique de la population est la suivante :


Il est certain que depuis 1962 la population a encore augmentée grâce aux efforts de construction. Il faut noter aussi que de 1945 à 1965, il est né 684 garçons et 642 filles. On peut donc estimer que plus du tiers de la population est âgé de moins de 20 ans.

Note : On remarquera que le total de la population éparse du tableau est égale à 563 habitants et non à 554.