A travers la presse, les livres ou certaines archives qui sont parvenus jusqu'à nous, on trouve des bouts d’histoire, des morceaux de destins, des fragments de récit qui méritent d'être racontés et écrits parce qu'ils sont autant de témoignages de l’histoire Rambertoise. Il a donc paru opportun de les rassembler dans une même page afin d’en garder une mémoire.
M. Moutet et la situation internationale
: Saint-Rambert-d'Albon, 2 août. – M. M. Moutet, ministre des Colonies,
a présidé, aujourd'hui, la journée nationale de la pêche à
Saint-Rambert-d'Albon (Drôme). S'attachant spécialement aux problèmes
internationaux, le ministre des Colonies en a souligné la gravité, mais
a proclamé sa confiance dans le bon sens et l'équilibre de notre pays
devant la situation présente. Faisant ensuite allusion aux événements
d'Espagne, le ministre des Colonies a insisté sur leur caractère
international et a formulé le souhait de voir la Grande-Bretagne venir
nous aider dans le maintien de la paix du monde. (L'Ouest-Eclair du 3 août 1936).
Note
: La maison Moutinot, dont les ateliers étaient implantés en face du
château Loubat, était une manufacture familiale qui a vu le jour au
dernier quart du XIXe siècle. Plus d'une vingtaine de personnes
travaillaient à la fabrication de cierges et de bougies de luxe, de
pains de cire, de cire à parquets... Ou encore de produits d’entretien. Diplôme de Médaille de bronze
: Dans sa Chronique hebdomadaire, du jeudi 4 octobre 1894, le Bulletin officiel de l'Exposition de Lyon, Universelle, Internationale et Coloniale en 1894, nous apprend que Joseph Moutinot, de Saint-Rambert-d'Albon, obtient le diplôme de médaille de bronze.
En-tête d'une pièce fiscal de 1901
Installation de la municipalité:
Grande fête aujourd'hui à Saint-Rambert pour recevoir M. Strauss,
préfet de la Drôme, qui a bien voulu venir installer dans ses fonctions
la nouvelle municipalité à la tête de laquelle nous sommes heureux de
voir comme maire M. Loubat, procureur de la République à Saint-Etienne,
et comme adjoint M. Paul Dumaine. A 10 heures, le conseil municipal
précédé de la brigade de gendarmerie et escorté par la compagnie des
sapeurs-pompiers, se rend à la gare pour recevoir M. le préfet.
L'orphéon de Sablons qui prêtait son concours à cette fête s'y trouvait
également. A 10 heures 30 le train arrive ; M. Loubat, à la tète de son
conseil, reçoit M. Strauss sur le quai de la gare. L'Orphéon de Sablons
entonne la Marseillaise saluée par de vifs applaudissements. M, le
préfet adresse quelques paroles au directeur de l'Orphéon, et termine
par le en de : Vive la République ! répété avec enthousiasme par toute
la foule, et suivi par ceux de : Vive M. le Préfet et Vive M. le maire.
La Fanfare des pompiers d'Annonay arrive dix minutes après ; elle est
reçue par une délégation des pompiers de Saint-Rambert, M. Rignol et
plusieurs conseillers municipaux. Le cortège se met aussitôt en marche,
se dirigeant à la mairie, où M. Loubat souhaite la bienvenue à M. le
préfet et le remercie de le voir donner à cette fête municipale
l'honneur de sa présence. M. le Préfet, en termes vibrants de
patriotisme, félicite la nouvelle municipalité et son sympathique maire
d'avoir su triompher de toutes les résistances et, sur les bases de nos
grands, principes, d'avoir su donner à Saint Rambert une administration
aussi républicaine que dévouée aux intérêts de la commune. Des
applaudissements nombreux accueillent ces paroles. On se rend ensuite à
la salle du banquet auquel prennent part 300 convives. Le banquet était
présidé par M. Strauss, préfet de la Drôme, ayant a sa droite M.
Loubat, le nouveau maire, et à sa gauche M. Forfer, inspecteur
d'académie. A la table d'honneur avaient également pris place : M.
Raoul Strauss, chef de cabinet du préfet ; M. Richard, vice-président
au Tonkin ; M. Pellenc, juge d'instruction à Vienne ; MM. Cognat et
Saunier, capitaine et lieutenant des sapeurs-pompiers, et tous les
conseillers municipaux. Divers toasts ont été portés par MM. Loubat,
Strauss et Forfer ; mais l'heure tardive ne nous permet pas d'en donner
le détail. En résumé, cette fête sera une des plus belles que
Saint-Rambert ait vue depuis plus de cinquante années et la visite de
M. le préfet restera longtemps dans la mémoire des habitants aucun
d'eux ne se rappelant avoir jamais eu l'honneur d'une pareille visite. (L'Echo de Lyon du 16 mai 1892).
Suicide d’un escroc
: Serrières. — Il y a trois mois environ, un nommé Emile Carbonnel, qui
disait être de Marseille et avoir été ancien fabricant tanneur, venait
s'installer à l'hôtel Cuminal, en notre ville. Toujours en voyage et
très affairé, il menait joyeuse vie, mangeant bien, buvant trop et ne
payant jamais. Depuis quelques jours, il avait quitté l'hôtel sans
payer, bien entendu, et ne donnait plus signe de vie. Or il était tout
simplement allé se réfugier à Saint-Rambert-d'Albon, où comme ici, il
affirmait avoir à retirer à Draguignan un héritage considérable. Un
jour même 11 y fut conduit, menottes aux mains, entre deux gendarmes ;
mais il fut relâche presqu'aussitôt. Ce matin, deux gendarmes se
présentaient de nouveau à son hôtel et le firent appeler. Carbonnel
leur répondit qu'il allait immédiatement descendre. Au bout d'un
moment, les gendarmes ne voyant rien venir, montèrent à sa chambre et
ne trouvèrent qu'un cadavre. Carbonnel s'était suicidé en absorbant une
forte dose de poison. A l'heure où je vous écris, j'ignore quel était
le motif de l'arrestation ; mais il faut qu’il soit grave, puisqu'il a
provoqué le suicide. Carbonnel était un homme superbe, âgé de 35 ans
environ, très beau parleur, et paraissait être un fumiste accompli.
Depuis longtemps déjà, il poursuivait de ses assiduités une jeune fille
de Serrières, à qui ii promettait monts et merveilles, et qui, fort
heureusement, ne l'a pas suivi. (La France libre du 28 janvier 1898).
Tué sur une locomotive
: Un terrible accident, qui a coûté la vie à un homme, s'est produit
hier, vers sept heures du soir, sur la ligne du P.L.M. entre la gare de
Saint-Rambert-d'Albon et celle d'Andancette. Le chauffeur du train de
messageries n° 380, M. Caffard-Delony, du dépôt de la Mouche, demeurant
avec sa mère, rue St-Gérôme, 4, se trouvait sur sa machine, Occupé à la
nettoyer, lorsqu'à peu de distance de la gare de St-Rambert, trompé par
l'obscurité, il heurta violemment de la tête la pile d'un pont qui
traverse la voie. Le malheureux tomba sur le sol. Le mécanicien arrêta
aussitôt le train et, aidé parle conducteur-chef, hissa le blessé dans
un wagon jusqu'à la gare d'Andancette. Malgré les soins empressés qui
lui furent prodigués dans celte localité, Caffard-Delony, qui avait le
crâne fracturé, ne tarda pas à expirer. (Le Rappel républicain de Lyon du 30 janvier 1904).
Des conséquences fâcheuses
: C'était en 1835, l'amiral de Rigny, un des vainqueurs de la bataille
de Navarin, ancien ministre de la Marine et des Affaires Etrangères, se
trouvait à Toulon ; il fut mandé à Paris par le roi Louis-Philippe qui
voulait lui demander son avis pour une combinaison ministérielle. De
Rigny trace son itinéraire, avertit le roi et se met en route. Le pont
de Saint-Vallier, sur le Rhône, venait d'être livré à la circulation.
Pour aller à Paris, en passant par Sarras, Andance, Annonay et
Saint-Etienne, la distance était plus courte que par Lyon et Dijon.
Arrivé à Saint-Vallier, dans la nuit, l'amiral commande des chevaux et
un postillon pour Andance et Annonay, et se met à somnoler dans sa
voiture. Le maître de poste, qui, à cette époque était un nommé
Graillat, ignorant quel personnage important il avait à faire conduire,
dit au postillon : « mène-le à Saint-Rambert, et à Saint-Rambert on le
fera passer à Serrières pour aller à Annonay ». En effet, on part et on
arrive à Saint-Rambert, surprise de l'amiral qui interpelle le
postillon et lui dit : « J'ai demandé à passer par Andance, pourquoi
m'avez-vous conduit à Saint-Rambert ». Celui-ci répond d'un ton bourru
: « C'est l'ordre du maître de poste ». Furieux, de Rigny fait faire
demi-tour au postillon et à sa voiture et revient à Saint-Vallier. Cet
aller et retour, joint au manque de chevaux au relais de Saint-Vallier,
fut la cause d'un retard de plus de quatre heures. Ce retard en
occasionna d'autres à tous les relais et finalement quand l'amiral
arriva à Paris le Conseil des ministres avait eu lieu. De Rigny déposa
immédiatement une plainte à la Direction des Postes, demandant le
renvoi de Graillat, maître de poste à Saint-Vallier. Soit la
contrariété, soit les fatigues du voyage, l'amiral, déjà indisposé,
mourut peu de temps après. Quant à Graillat, il reçut l'ordre de
quitter immédiatement son relais. Il vendit ses chevaux et ses voitures
à un de ses cousins. Avec l'argent de cette vente il monta, à
Saint-Vallier, une brasserie de bière ; cette affaire réussit mal, il
se mit dans la débine et, finalement, après avoir gaspillé une belle
fortune devint miséreux. Ne pouvant supporter cette existence
malheureuse il mit fin à ses jours en se faisant sauter la cervelle
avec son ancien fusil de chasse. (Prosper Vallernaud, Registre d'ordre et de police du relais de la poste à Saint-Vallier de 1832 à mai 1854 dans le Bulletin de la Société d'Archéologie de la Drôme, 1919, t. 53, p. 231-232).
Le plus grand butor
: 7 novembre 1839. Le postillon Pierre Meunier nous a conduit de Le
Péage-de-Roussillon à Saint-Rambert, et nous lui avons payé vingt
centimes par kilomètre. Il n'était pas content de cela, aussi il nous a
dit des mots très offensives. Nous avons voyagé par toute la France,
mais ce Pierre Meunier est le plus grand butor que nous avons
rencontré. Signé, Mme Brune, propriétaire et Von Epilen, sous-préfet en
Prusse. (Prosper Vallernaud, Registre d'ordre et de police du relais de la poste à Saint-Vallier de 1832 à mai 1854 dans le Bulletin de la Société d'Archéologie de la Drôme, 1919, t. 53, p. 226).
Mort de froid
: Aujourdhuy 26 octobre 1783 je sousigné aye enterre dans le cimetiere
de leglise de S[ain]t Rambert le nommé Jean Declos aagé de 15 ans se
S[ain]t Vallier que le froid a tue au coin dune mura(i)lle ont assisté
a son enterement Pierre Morand et Joseph Dutal illiteres enquis
Philibert prieur curé. (BMS de Saint-Rambert, Archives départementales de Drôme, cote 4 E 3465).
Renfermé par deux charrettes:
Le premier mars 1777 je soussigné aye enterre le corps de Pierre Mandin
natif de la ville de Lamnesc, dans le cimetiere de leglise de S[ain]t
Rambert en Dauphiné, lequel Pierre estoit charretier, lequel partant de
S[ain]t Rambert, pour se rendre a Lyon, fut malheureusement renfermé
par deux charrettes, une de dessente, et l'autre de montee, il fut si
mal traité quil ne vecut que 24 heures, il se confessa, et mouru sans
pouvoir recevoir les sacrements de leglise, ont assiste a son convoye
Jean et autre Jean Desportes, Joseph Lambert Pierre Morand temoins
requis illiteres Philibert p[rieu]r curé. (BMS de Saint-Rambert, Archives départementales de Drôme, cote 4 E 3465).
Trouvé sur le bord du Rhône:
Je soussigné aye enterre un cadavre male trouve sur le bor(d) du Rhône
age denviron vingt quatre a vingt ans, apres le verbal de monsieur le
chatelain de la Comtee Dalbon a fait ledit jour vingt troisieme mai
mille sept cent soixante et saise en presence de s[ieu]r Louis de
Rosier procureur fiscal de la ditte terre et de m[onsieu]r maitre
Pierre Morel chirurgien juré de ville de S[ain]t Vallier avec lesquels
nous avons signés Derosier p[rocureur] fiscal Morel Philibert p[rieu]r
curé. (BMS de Saint-Rambert, Archives départementales de Drôme, cote 4 E 3465).
On a pas su dire son nom:
Je soussigné aye enterre dans le cimetiere de leglise de S[ain]t
Rambert le corps dun nommé Germini on ne ma pas scu dire le nom de
baptême, il est langueudocien charretier age denviron 50 ans, tombe
malade ches le s[ieu]r Valentin hôte, il a reçu lestremontion, le dit
Germini descedé le 26e j[anvi]er 1780, et enterré le 27 dud[it]. Ont
assiste a sa sepulture Joseph Baboin Antoine Gautier, François Achard,
Gabriel Germat temoins requis interpelles tous illiteres ainsi lateste
Philibert prieur curé. (BMS de Saint-Rambert, Archives départementales de Drôme, cote 4 E 3465).
Décédé dans l'écurie
: Le 29e mars 1741 je soubsigne cure de S[ain]t Rambert ay inhume le
corps dun pauvre garcon trouve mort dan l'ecurie du logis de Lecus de
France luy ayant trouve de(s) heures et chapellet sur luy presents a sa
sepulture Etienne Morand Pierre Bertrand et Jean Chapat Richard curé. (BMS de Saint-Rambert, Archives départementales de Drôme, cote 4 E 3465).
Mort d'un pauvre inconnu
: Le 7 may 1741 je soubsigne cure de S[ain]t Rambert ay inhume au
cimetiere de S[ain]t Rambert le corps dun pauvre inconnu decede dhier
au Logis de l'Ecus de France nayant peu parler etant tombe dapoplexie
mais ayant trouve sur luy une image de la S[ain]te Trinite p[rése]nts a
sa sepulture Louïs Debert Loïs Sauton Sebastien Robert Martin Brousar
qui nont seu signer enquis Richard curé. Et
luy ayant aussi trouve diverz papierz sans signatures, outre ce un
memoire contenant la quantité de plusieurs linges quil dit avoir donne
a une blanchisseuze sans declarer lendroit et le nom de la
Blanchisseuze qui ont reste entre lez mains du cabarettier ou il a
decedé Richard curé. (BMS de Saint-Rambert, Archives départementales de Drôme, cote 4 E 3465).
Note
: Isidore Clut (Cleu) est né le 4 février 1832 à Saint-Rambert-d’Albon,
de Nicolas Cleu, agriculteur,
et d’Elizabeth Guillermet. Il décède dans sa ville épiscopale, le 9
juillet 1903, à la mission de Saint-Bernard. Une biographie écrite par son petit-neveu, Claude Roche, Monseigneur du Grand Nord, Isidore Clut,
évêque-missionnaire, coureur des bois, chez les Indiens et les
Esquimaux du Nord-Ouest américain (de 1858 à 1903), a été
publiée en 1989 dans la collection Voyage
jusqu'au bout des éditions Ouest-France. Nécrologie
: Monseigneur Clut, oblat de Marie Immaculée, évêque titulaire
d'Arindel. Nous avons la douleur d'apprendre la mort d'un évêque
missionnaire, que Dieu vient de rappeler à lui après une longue
carrière apostolique écoulée tout entière dans les plus sauvages
régions du Canada septentrional. Mgr Isidore Clut était né à
Saint-Rambert (diocèse de Valence), le 11 février 1832. Sur la demande
de Mgr Faraud, il avait été nommé évêque titulaire d'Arindel et
auxiliaire du vicaire apostolique de l'Athabaska-Mackensie, le 3 août
1864. Le pieux prélat s'est donc éteint au moment où il allait entrer
dans la trente-neuvième année de son épiscopat. (Annales de la propagation de la foi,
1903, t. 75, p. 742).
Acte de probité
: Le sieur Brunet, facteur local à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme), a
déposé entre les mains de la receveuse, qui en a fait la remise à la
personne qui l'avait perdu, un portefeuille contenant 205 francs de
billets de banque et divers papiers. (Bulletin
mensuel de l'administration des postes, n° 72, mars 1875, p. 121).
Théophile Alphonse Argence, dit Ursus:
Théophile Argence (1892-1975) a été maire de Saint-Priest de 1929 à
1940. Né à Saint-Rambert, il se syndique dès 1909 et se retrouve à la
direction de la Fédération Unitaire des Métaux. Il adhère ensuite à la
SFIO et remporte les élections municipales de mai 1929. Il s'attaque
alors à la gestion tranquille du vieux bourg rural. Aménagement des
réseaux d'eau et de gaz, achat de terrains, création du stade et de la
"Maison du peuple" inaugurée en 1935. Militant laïque, fondateur de
l'Amicale du même nom, Théo Argence prône le sport et la culture pour
tous. Pendant ses mandats successifs, 26 salles de classe ont été
créées, les rues officiellement baptisées et les maisons numérotées, le
château et son parc ont été rachetés par la municipalité. Il crée de
plus une soupe populaire, institue des allocations chômage et lance la
construction des habitations à loyer bon marché. Démis de ses fonctions
par le gouvernement de Vichy, il sera battu aux élections municipales
qui suivent la Libération. Il restera à Saint-Priest jusqu'à sa mort,
le 7 août 1975. Aujourd'hui, le centre culturel de Saint-Priest,
ancienne Maison du Peuple, porte le nom de Théo Argence. (Site de Saint-Priest).
Argence Théophile Alphonse
Note
: Théophile Alphonse Argence est né le 7 juin 1892 à Saint-Rambert-d'Albon. On peut lire sa biographie sur le site du Dictionnaire international des militants anarchistes ou sur celui du Maitron, importante collection en ligne de dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier et du mouvement social.
Tragique accident sur le Rhône
: Tragique accident sur le Rhône : M. Jules Cotte, électricien à
Serrières, avait un travail important à effectuer à Tournon. Dans ce
but, il avait chargé une barque pour transporter son matériel.
Accompagné de deux employés, M. Raoul Marthouret, 17 ans, et de
François Flacher, Cotte s'embarqua à Serrières ; arrivée au pont qui
relie la gare de Peyraud et de Saint Rambert, la barque vint heurter
les enrochements d'une pile et sombra. Jetés à l'eau, les trois hommes
essayèrent de surnager en attendant du secours. Marthouret coula
bientôt à pic, tandis que Flacher entraîné par le courant, surnageait
mais ne tardait pas, à son tour, à disparaître malgré tous ses efforts.
Cotte a pu être sauvé, grâce au prompts secours d'un homme dévoué, M.
Bonneton, qui avait assisté à cette scène tragique. Cotte a reçu les
soins empressés que réclamait son état. On espère le sauver. (Le Messager de Valence du 22 avril
1919).
Suite à des désordres
: Armée de Lyon. Ordre du jour. S. Exc. M. le Maréchal commandant en
chef, connaissant le bon esprit qui anime les différens corps qui
composent l'armée, ne peut attribuer qu'à quelques lâches isolés, les
désordres qui se sont commis sur la route de Lyon à Valence, et
notamment à Saint-Rambert ; il donne l'ordre pour que les coupables
soient traduits au conseil de guerre et punis suivant toute la rigueur
des lois. [...]. Au quartier-général de Valence, le 24 mars 1814. Le
Maréchal d'Empire, Signé Augereau, duc de Castiglione. Pour copie
conforme : Le général de brigade, chef de l'état-major général, J.
Ducasse. (Extrait du Journal de la
Drôme du 26 mars 1814).
Création d'une foire annuelle
: A Saint-Rambert-d'Albon, il est accordé une foire annuelle qui se
tiendra le 12 septembre. (Le Journal
de la Drôme du 25 décembre 1841).
Annonce judiciaire
: Le 19, Pierre Arthaud fils, tonnelier à St-Rambert, commune d'Albon
(contumax), convaincu de vol commis pendant la nuit, dans une maison
habitée, à l'aide d'escalade et d'effraction, a été condamné à 8 ans de
travaux forcés, à l'exposition, aux frais et toute sa vie sous la
surveillance de la haute police. (Le
Journal de la Drôme du 21 juillet 1830).
Un cadavre sur la voie
: L'autre matin, au point du jour, le gardien du passage à niveau du
chemin du Capas, découvrait sur la voie montante de la grande ligne
P.L.M., sur un parcours de cent mètres environ en amont et en aval du
passage à niveau, les débris sanglants et affreusement déchiquetés
d'une femme. La tête séparée du tronc gisait en dehors du rail, à côté
des deux mains nettement tranchées au-dessus du poignet. Les jambes et
le reste du corps, affreusement broyés, étaient répandus avec des
débris de vêtements sur une longueur de 80 mètres en amont du passage.
Le cadavre a été reconnu par la famille. C'est celui d'une demoiselle,
Rolland, âgée de 50 ans environ, habitant depuis huit jours à peine
chez son neveu à St-Rambert. Cette malheureuse femme, atteinte de
neurasthénie profonde, trompant la surveillance dont elle était l'objet
de la part de sa famille, était parvenue à s'enfuir du domicile de son
neveu dans la nuit de mardi à mercredi dernier, et depuis lors toutes
les recherches faites pour la retrouver étaient restées sans résultats.
(Le Journal de la Drôme du 31
mai 1914).
Une famille nombreuse
: Les familles nombreuses ne sont point légion en France. Sait-on au
moins qu'une de nos familles drômoises, la famille Manou, de St-Rambert
d'Albon compte sept garçons sous les drapeaux ? (Le Journal de la Drôme du 22
février 1940).
L'enquête sur la chute d'un bimoteur dans la Drôme
: Comme nous l'avons relaté hier un avion bimoteur de la base d'Istres
s'est écrasé contre un coteau mercredi soir à Saint-Rambert-d'Albon
(Drôme). Deux témoins entendus par les enquêteurs ont déclaré qu'ils
avaient vu l'appareil, un Bloch 200, volant à une centaine de mètres,
piquer comme s'il voulait atterrir sur le terrain de secours de
Saint-Rambert-d'Albon. Ils ont constaté que les moteurs de l'appareil
ronflaient normalement et que ses feux d'atterrissage étaient allumés.
Quelques minutes plus tard l'avion percutait sur la butte en pleine
vitesse et prenait feu. Différentes personnalités civiles et militaires
se sont rendues sur les lieux afin de déterminer, si possible, les
causes exactes de cet accident. Les corps calcinés des cinq victimes de
cette catastrophe, qui a causé dans la région une profonde émotion -
c'est la troisième fois en huit mois qu'un avion percute sur les
collines drômoises, - ont été transportés au dépôt mortuaire de
l'hôpital de Valence, où une chapelle ardente a été aménagé par les
soins de l'autorité militaire. (La
Croix du 30 juillet 1938). Note
: Contrairement aux dires de ces articles, cet accident n’a pas eu lieu
à Saint-Rambert-d'Albon mais dans un bois de la commune d'Albon. Un avion militaire s'écrase au sol
: Jeudi soir, à 22 h. 15, un bimoteur militaire de la base d'Istres a
percuté contre un coteau à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme). Au contact du
sol une explosion s'est produite et l'avion a pris feu. Des débris de
l'appareil ont été retirés les cadavres carbonisés des cinq membres de
l'équipage : Chef de bord, sous-lieutenant Richaud. Premier pilote,
adjudant Courraud ; deuxième pilote, sergent-chef Perriat ; radio,
adjudant Cazenave ; mécanicien, sergent-chef Brunet. (La Croix du 29 juillet 1938).
Note
: Pierre Martin, dans son Histoire
de Saint-Rambert-d’Albon, à la page 154, donne quelques
précisions concernant ce fait : Le
train parti de Paris la veille au soir, entra en gare de St-Rambert à 8
h. 37 du matin. Gambetta et sa suite (son secrétaire particulier, deux
sténographes de la Chambre des Députés, plusieurs amis politiques)
furent accueillis au buffet de la gare par les personnalités. Puis les
dix calèches du cortège se mirent en route et, sous les ovations des
rambertois, gagnèrent la mairie. Gambetta et sa suite y furent reçus
par le Maire, M. Barrin, et le Conseil Municipal. Deux fillettes,
Marie-Thérèse Drevet et Rosine Rebatel, offrirent des fleurs et
récitèrent un compliment, auquel répondit très familièrement Gambetta.
Après le vin d’honneur, à 9 h. 20, le cortège repartit, par la route,
pour Andancette où un banquet – et quel banquet ! 14 plats ou desserts
– fut servi dans le parc de la maison Christophe. Gambetta chez nous
: M. Gambetta doit avoir parfois de furieuses envies de rire. Liez
cette anecdote, qui se rattache à son voyage : Au moment où M. Gambetta
passait devant la mairie de Saint-Rambert, deux charmantes fillettes,
parées aux couleurs nationales, lui ont présenté un bouquet et l'ont
complimenté, louant l'énergie du grand citoyen qui, en des jours
néfastes, sauva du déshonneur et la ruine la Patrie bien-aimée. M.
Gambetta a remercié disant : Rien ne pouvait m'être plus agréable que
d'entendre traduire par de tels interprètes les sentiments de la
population de Saint-Rambert. La vertu et la vérité ne peuvent que
gagner en noblesse et en éclat à passer par des bouches si pures. Puis
s'adressant aux fillettes : En retour des vœux que vous m'exprimez, je
vous souhaite une qualité qui est également nécessaire aux hommes, aux
femmes et aux enfants, et vous n'avez pas ménagé en moi : la modestie.
M. Gambetta a embrassé ensuite les charmantes enfants sur le front et
est entré un instant à la mairie, où il a bu à la santé du maire et des
administrateurs de Saint-Rambert. (Le
Gaulois du 21 septembre 1878).
Déraillement d'un train rapide
: Valence. Le train rapide numéro 2, venant de Marseille, qui arrive à
Lyon-Perrache à six heures dix minutes du soir, a déraillé, hier, près
de Saint-Vallier. La locomotive a quitté les rails et a labouré le
ballast sur un parcours de deux cent mètres. Le mécanicien a pu arrêter
sa machine sans autre accident. Une locomotive de secours, partie de
Saint-Rambert-d'Albon, a remorqué le convoi, qui a subi par ce fait
trois heures de retard. (Le Gaulois
du 3 janvier 1887).
[1] Le mardi 3 juillet, à quatre du matin, dans la
cour de la prison de Valence, Louis Deibler, exécuteur en chef des
arrêts criminels de France, et ses aides, avaient exécutés Mathias
Hadelt, 39 ans, un aventurier allemand se faisant passer pour un moine.
Le 28 octobre 1891, profitant de son déguisement pour lui voler 15 000
francs, celui-ci avait tuait le révérend père Ildefonse (né Henri
Cady), un trappiste du monastère d’Aiguebelle situé sur la commune de
Montjoyer. Echos de province
: Deibler
et ses aides sont partis hier de Valence [1], laissant, à
l'embranchement de Saint-Rambert, le fourgon scellé contenant les bois
de justice. D'après les dernières nouvelles reçues de Lyon, Deibler
aurait passé la nuit dernière à Perrache. A Monbrisson, les mesures
d'ordre ont redoublé ; les soldats ont tous de doubles cartouchières ;
de nombreuses brigades de gendarmerie font des patrouilles ; toutes les
gares de la ligne sont surveillées. D'autre part, Me Lagasse, que nous
avons vu hier soir, nous a annoncé qu'il devait être reçu ce matin, à
onze heures et demie, à l'Elysée, par M. Carnot. Je ne me fais pas
d'illusion sur le résultat de ma démarche, nous a dit le défendeur de Ravachol
; mais il me semble impossible que Ravachol soit exécuté avant que le
chef de l'Etat ne m'ait entendu. S'il en était autrement, si Deibler
avait reçu des ordres préalables, le barreau se trouverait blessé du
procédé employé à mon égard. A diverses reprises, Ravachol a reçu dans
sa cellule la visite de l'aumônier de la prison ; il l'a bien
accueilli, mais il n'a guère écouté ses exhortations ; en revanche, il
lui a exposé longuement ses théories anarchistes. (Le Gaulois du 6 juillet 1892).
La diligence est attaquée par des brigands
: Le 14 nivose, à cinq heures du matin, la diligence de Marseille à
Lyon, a été arrêtée à un quart de lieue de Saint-Rambert, près
Saint-Vallier, département de la Drôme. Dès que le conducteur apperçut
les brigands, il descendit, le sabre à la main ; en commandant aux
postillons de fouetter leurs chevaux et en criant : sauvez vous, nous
sommes arrêtés. Ce brave homme, nommé Merlachon, est assailli au même
instant. Il a le bonheur d'éviter le premier coup de feu et de parer
plusieurs coup de sabre. Il est néanmoins blessé à la tête d'un coup de
sabre, et reçoit à la poitrine un coup de poignard qui perce son
porte-feuille. Mais il redouble de courage, et vient a bout de frapper
dans les reins un des brigands et de l'étendre à ses pieds. Enfin,
après s'être débarrassé de ses assassins, il s'est rendu à
Saint-Rambert, où la diligence étoit arrivée par l'activité des
postillons. Les habitans de Saint-Rambert ayant pris les armes, se sont
portés sur les lieux avec les voyageurs et ont reconnus que les voleurs
avoient enlevés leur camarade blessé. On a jugé par l'effusion du sang
que la blessure devoit être mortelle. (Journal
des débats et des décrets du 23 nivôse an XI (13 janvier 1803)).
Un magasin de tissus et confections ravagé
par un incendie
: Drôme. Un incendie a détruit, à Saint-Rambert-d'Albon, un immeuble
sis rue Nationale, et occupé par un magasin de tissus et confectons.
Les pompiers de Vienne et de Valence alertés, se sont rendus maîtres du
sinistre. (La Croix du 8
octobre 1936).
Les morts vont vite...
: Encore un mort qui revient avertir que son cadavre n'a plus d'état
civil ! Voici l'histoire : au café Vial de Saint-Rambert-d'Albon
(Drôme), un jeune homme, le 16 août, laissait deux malles en consigne,
disant qu'il reviendrait les chercher dès qu'il aurait trouvé du
travail. On ne le revit plus. Mais, quelques jours plus tard, on
découvrit un cadavre à demi carbonisé, la tête trouée d'une balle sur
les bords de la ligne P.L.M. Comme il y avait un disparu au café Vial,
on pensa aux malles abandonnées. Des lettres, au nom de Casimir
Sounier, demeurant à Guillestre (Hautes-Alpes), donnèrent l'identité du
disparu. Son père, averti, vint d'Embrun et crut reconnaître son fils
dans le cadavre informe. Et on enterra le cadavre et l'affaire. Les
morts vont vite... Vendredi 28 août, Casimir Sounier, le client du 16
août, revenait au café Vial, chercher ses malles. Stupeur du cafetier !
Emoi des gendarmes qui ont télégraphié au père de l'ancien défunt. Mais
voilà encore un cadavre sans état civil ; c'est ennuyeux, ces
histoires-là, pour l'administration ! (La Croix du 30 août 1931).
Un voyageur inanimé dans un compartiment
: Hier matin, à 7 h. 30, en gare de Saint-Rambert-d'Albon (Drôme), à
l'arrivée du train de voyageurs venant de Grenoble, on a découvert,
gisant inanimé sur le plancher d'une voiture de troisième classe, un
voyageur inconnu d'une trentaine d'année. Dans ses poches, on a trouvé
ni portefeuille ni pièce d'identité. Transporté à l'hôpital de
Saint-Vallier, il n'avait pas encore repris connaissance hier soir. Son
corps ne porte aucune trace de blessures. On se demande s'il n'a pas
été chloroformé et dépouillé par des malfaiteurs, pendant son sommeil.
(Journal des débats politiques et
littéraires
du 31 janvier 1928).
Un drame en chemin de fer
: On nous télégraphie de Lyon qu'un jeune
homme de dix-neuf ans, se nommant Roger Roques, et exerçant le métier
de typographe vient d'être arrêté à Andance, petite station de
l'Ardèche qui se trouve entre Peyraud et Tournon. Cet individu, qui se
trouvait hier matin dans l'express qui part de Marseille à onze heures
27 du soir et arrive à Paris à six heures quarante, a tenté
d'assassiner une dame, Mme Bidiot, qui occupait le même compartiment
que lui. Mme Bidiot, ramenée à Lyon, a d'ailleurs fait de l'attentat
dont elle a été victime le récit suivant : Partie dans la soirée de
Marseille par le train 12, elle s'était assoupie peu après le départ.
Elle était d'abord seule dans le compartiment ; mais, à son réveil,
elle vit installé en face d'elle un jeune homme de tenue assez correcte
auquel elle ne fit du reste pas autrement attention. Au petit jour,
comme le train se trouvait entre Andancette et Saint-Rambert-d'Albon,
Mme Bidiot sortit de son compartiment et fit quelques pas dans le
couloir latéral ; puis, comme le froid était vif, elle se disposait à
venir prendre une jaquette qu'elle avait déposée à sa place, quand tout
à coup le jeune homme se jeta sur elle, la coucha sur la banquette du
wagon et la larda de plusieurs coups de couteau qu'il lui portait avec
une rage inouïe. Puis elle s'évanouit et perdit toute notion de ce qui
se passa par la suite. Mais un voyageur, M. Sicard, médecin de marine,
a complété ses indications. M. Sicard a raconté en effet que, se
trouvant dans le wagon qui suivait immédiatement celui où la tentative
d'assassinat a eu lieu, il avait vu par la porte un jeune homme blond
suivre au risque de se rompre le cou les marchepieds des wagons et
passer de l'un à l'autre avec agilité. Le docteur Sicard pensa bien
qu'il se passait quelque chose d'anormal : mais il ne put en raison de
la rapidité du train tenir la tête à la portière et, quelques instants
après, quand il regarda à nouveau, le mystérieux voyageur avait
disparu. Mais bientôt le train s'arrêtait et l'on apprenait qu'une
femme venait d'être assassinée. Le docteur Sicard s'employa alors à lui
donner des soins. La malheureuse avait reçu huit coups de couteau dans
le dos, un dans la poitrine, un autre dans l'abdomen et deux aux bras.
Son état est des plus graves. Roger Roques, arrêté, comme nous le
disons, à Andance par les gendarmes, a été trouvé porteur d'un billet
de première classe qui lui avait été délivré à Nîmes, et d'une somme de
1 fr. 40. Le parquet de Valence instruit l’affaire : l'assassin sera
confronté avec sa victime dès que l'état de celle-ci le permettra.
(Journal des débats politiques et
littéraires
du 16 juin 1898).
Les élections cantonales de juillet
: Ce qu'on dit. Saint-Vallier. M. Lajard, président du Conseil général,
aura un concurrent redoutable en M. Valette, maire de Saint-Vallier,
candidat socialiste, qui aura de grosses chances de succès. On a parlé
également de M. Loubat, maire de Saint-Rambert-d'Albon, et de M.
Durand, maire d'Anneyron. (Journal
de la Drôme du 25 mai 1913).
Fonctionnaire infidèle:
Grenoble, le 24 août. Le nommé Lefebvre, fils, fondé de pouvoirs de la
Recette particulière des finances de Saint-Marcellin, a disparu en
emportant 50,000 fr. en billets de banque. C'est à son retour de congé
que M. Benedetti, receveur particulier, s'est aperçu du vol dont il a
été victime. Lefebvre avait joué à Aix-les-Bains et perdu de fortes
sommes. En ouvrant le coffre-fort, M. Benedetti a trouvé une lettre
d'aveux indiquant les motifs du vol. A Saint-Rambert-d'Albon, on a
trouvé des clefs enfermées dans un rouleau de papiers portant l'adresse
de M. Benedetti. Celui-ci a porté plainte contre son commis qui a dû
gagner l'étranger. (Journal des débats politiques et
littéraires du 25 août 1906).
[1] Charles Chabert, sénateur de la Drôme de 1908 à
1923. [2] Louis Blanc, sénateur de la Drôme de 1903
à 1914. Inauguration de l'école
: Valence, le 20 septembre. MM. Maurice-Faure,
Charles Chabert [1], Louis Blanc, sénateurs radicaux sortants, se
représentent sur une même liste, et dimanche, à Saint-Rambert-d'Albon,
où l'on inaugurait une école, M. Lajard, président du Conseil général,
a bu à leur réélection, tandis que M. Loubet
avait fait savoir que son état de santé ne lui avait pas permis de
venir présider la cérémonie. (Journal
des débats politiques et littéraires du 20 septembre 1928).
Note
: Voir également le Recueil
des décisions du Conseil d’Etat statuant au contentieux et du Tribunal
des conflits, des arrêts des cours administratives d'appel, et des
tribunaux administratifs, 1933, p. 254. Information et communiqué
: Société des produits chimiques de Saint-Rambert-d'Albon. L'assemblée
extraordinaire du 18 septembre a autorisé le conseil de procéder à
l'absorption de la Société par la Société des mines d'Anjean Saint-Félix.
(Journal des débats politiques et
littéraires du 20 septembre 1928).
Un suicide dramatique
: Annonay, 5 septembre. Un suicide, qui s'est accompli dans des
circonstances dramatiques, a vivement impressionné ce matin plusieurs
voyageurs du train n° 1504, partant à neuf heures de la gare de
Saint-Rambert-d'Albon et se dirigeant sur Annonay. Dix minutes après,
le train atteignait le viaduc du Rhône, près Peyraud, quand tout à coup
la portière d'un compartiment de 3e classe s'ouvrit brusquement. Une
femme s'élançait en même temps dans le vide, et, après avoir pirouetté
plusieurs fois sur elle-même, tombait dans les eaux du fleuve, rapides
et profondes en cet endroit. Dans les colis laissés sur la banquette,
on a trouvé des papiers constatant que cette femme s'appelait
Antoinette Garnier et était institutrice à Coux (Ardèche). La cause de
ce suicide est encore ignorée. (Journal
des débats politiques et littéraires du 8 septembre 1886).
Marius Moutet dans la Drôme
: Président la réunion d'un groupement local de Saint-Rambert-d'Albon,
M. Moutet,
ministre des Colonies, a exposé l'œuvre accomplie par le
gouvernement « qui veut être un gouvernement de décision ». Faisant,
ensuite allusion aux événements d'Espagne, le ministre des Colonies a
insisté sur leur caractère international et a formulé le souhait de
voir la Grande-Bretgne venir nous aider dans le maintien de la paix du
monde. (Journal des débats
politiques et littéraires du 4 août 1936).
On lit dans le Journal de Vienne
: Voici un fait de longévité assez rare et qui mérite d'être signalé :
Le nommé Jean Dimanche, dit Mounimi, né en Hongrie en 1753 ou 1754, est
mort au Péage-de-Roussillon (Isère) le 21 de ce mois, âgé, par
conséquent, de cent quatorze ans. Le père Mounimi, comme on l'appelait
dans la localité, avait exercé, il y a quatre-vingt ans déjà, la
profession de maréchal-ferrant à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme) ; il
était ensuite venu s'établir au Péage-de-Roussillon, avait était veuf
deux fois, et se consacrait spécialement à la fabrication d'un outil
qu'on appelle tarière ou taracelle, et qui sert à percer des trous dans
des pièces de bois. Cette industrie le faisait vivre très modestement.
On raconte que Jean Dimanche avait cédé en viager une vigne, et que la
rente lui en a été payée pendant plus de cinquante ans. Ce digne
vieillard était généralement aimé et estimé au Péage-de-Roussillon ; il
n'avait aucune infirmité, il est mort sans être malade, et il a
conservé ses facultés intellectuelles jusqu'à la dernière heure. Des
funérailles somptueuses lui ont été faites, grâce à la munificence
d'une personne généreuse et au concours d'une population habituellement
sympathique et bienveillante. (Journal
des débats politiques et littéraires du 2 novembre 1867).
Dans les églises
: Les inventaires des biens d'église en province ont été marqués, hier,
par les mêmes incidents que chaque jour, et là où les agents du fisc
ont pu opérer ce n'est pas sans avoir rencontré une vive résistance ou
s'être heurtés à de véhémentes protestations. C'est dans ces conditions
que les inventaires ont pu être effectués dans les églises Saint-Eloi,
à Albi, Notre-Dame, à Valenciennes ; dans les communes du
Menil-le-Thillot (Vosges), de Saint-Félicien de Vaudevant, de
Boucieu-le-Roi et de Saint-Jeure-d'Ay (Ardèche). Par contre, les agents
du fisc n'ont pu accomplir leur besogne dans les communes de Vallon, de
Saint-Clair, de Desaignes, de Saint-Barthélemy, de Saint-Julien-Vocance
et de Rochepaule (Ardèche), à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme) et à
l'église Saint-Privat, à Carmaux. A Dunkerque, le toscin a été sonné
pendant l'inventaire de l'église Saint-Jean-Baptiste ; toutes les
portes ont dû être enfoncées, toutes les armoires forcées. [...].
(La Presse du 2 mars 1906).
Déraillement
: On signale qu'un accident s'est produit près de
Saint-Rambert-d'Albon, à sept heures. L'express 62, venant de
Marseille, a déraillé. Il n'y a pas de blessés. Les autres trains
circulant sur la ligne sont détournés en attendant le déblaiement de la
voie, qui sera terminée demain. (Le
Figaro du 9 décembre 1910).
Nouvelle aérienne
: La Société pour le développement de l'aviation, poursuivant une
tournée de propagande à travers la France, se rend dans le Midi avec
une escadrille composée des pilotes Finat, Froissart, Bois et Monteil.
Elle donnera dimanche une réunion à Saint-Rambert-d'Albon. (Le
Figaro du 28 octobre 1932).
Un avion fait un atterrissage forcé
: Le quadrimoteur italien Savoia-Marchetti S.74, de l'Ala Littoria,
piloté par Pasquelli, et qui assurait hier le service Paris-Rome, pris
dans un orage au sud de Lyon, a fait un atterrissage sur le terrain de
secours de Saint-Rambert-Albon. Le terrain étant exigu pour l'appareil,
celui-ci, après s'être posé correctement, dépassa les balises et alla
s'arrêter dans un champ voisin après avoir brisé un mûrier avec une
aile. Personne n'a été blessé. Le commandant de l'aéroport civil de
Lyon-Bron est venu enquêter sur les circonstances de cet atterrissage,
et le chef de base de la Compagnie Air-France a assuré la poursuite du
voyage des passagers par train rapide. L'avion pourra reprendre l'air
après qu'une équipe de mécaniciens, demandée à Bron, aura procédé aux
réparations nécessaires. (Journal
des débats politiques et littéraires du 13 août 1936).
Contrairement à
certains bruits qui ont parus dans la presse, l'avion
appartenant à la compagnie italienne Ala
Littoria, de la ligne
Paris-Rome, qui avait été forcé d'atterrir à l'aérodrome de
Saint-Rambert-d'Albon, à cause du violent orage de grêle, est reparti
le matin du 12 pour Rome, où il est arrivé régulièrement. Il n'y a pas
eu de dommages dans le matériel. (Le
Figaro du 14 août 1936).
Note :
Ce drame aérien a eu lieu le 20 avril, non pas à Saint-Rambert-d'Albon
mais au-dessus du coteau Pédriolon sur la commune de Bathernay, à
proximité de Saint-Donat. Trois bimoteurs de bombardement de la 35e
escadre de Lyon-Bron avaient entrepris une manœuvre de groupe en
direction de Marignane. Il était neuf heures quinze lorsque l'un des
avions, piloté par le lieutenant André Méry, chef pilote, ayant à son
bord le sous-lieutenant Bernard Martin des Pallières, le sergent-chef
Henri Chapuis, les sergents Alexandre Jourdain et René Vailly, signala
qu'il avait des ratés de moteur et restait en arrière du groupe. Afin
de retrouver de la visibilité pour sortir d'un brouillard relativement
épais, l'appareil fait un piqué vers le sol mais la manœuvre de
redressement rapide provoque plusieurs explosions. Au final, l'avion
alla s'écraser en flamme contre le mur d'une ferme. Un avion tombe en flamme
: Les obsèques des cinq aviateurs militaires de l'accident de
Saint-Rambert-d'Albon se sont déroulées hier à Valence, en présence du
général Baltier, représentant le ministre de l'air. (Le
Figaro du 31 juillet 1938).
Démission du maire et de tout le conseil
:
A l'issue de la dernière réunion du conseil municipal, M. Loubat, notre
dévoué maire, a déclaré que n'ayant pu obtenir satisfaction, malgré ses
nombreuses démarches auprès des autorités préfectorales et académiques,
visant les faits vraiment scandaleux qui se sont produits lors des
élections général, il ne pouvait plus conserver la direction de nos
affaires municipales et qu'en conséquence, il adressait à l'instant
même sa démission de maire, et ayant dit, il se retira de la salle du
conseil. Aussitôt, les deux adjoints et quinze conseillers présents à
la séance auxquels vinrent se joindre un peu plus tard ceux qui
n'avaient pu y assister au début, mus par un magnifique et unanime
sentiment de solidarité et d'approbation ont immédiatement rédigé et
signé leur démission collective qui a été adressée sans retard à M. le
Préfet. Cette grave nouvelle sera apprise avec peine dans notre cité où
le dévouement absolu et la compétence indiscutable de notre distingué
maire était universellement appréciée. Cette démission apparaît comme
une gifle retentissante appliquée sur les joues du Préfet Maulmond.
Nous croyons savoir que d'autres municipalités suivront l'exemple du
conseil municipal de St Rambert-d'Albon pour protester contre la
candidature officielle. (Journal
de la Drôme du 14 décembre 1913).
Ecrasé par un train
: Dimanche, vers 11 heures 15 du matin, M. Emile Robert, garçon
boulanger, âgé de 26 ans, au service de M. Bruyère, boulanger à
St-Rambert-d'Albon qui faisait sa distribution journalière de pain avec
sa voiture à bras, arrivé au passage à niveau n° 344 de la ligne
Paris-Marseille, sis à 300 mètres environ de la gare, côté Salaise.
Robert trouva la barrière fermée et effectivement le train de
marchandises n° 404 allant de Lyon-Guillotière à Portes passait en ce
moment. Dès que le dernier wagon du convoi eut défilé devant lui, le
garçon boulanger qui avait sa voiture avant la barrière, s'engagea seul
sur la voie n° 2 mais, à ce moment surgit sur lui l'express n° 52
venant de Marseille, dont le train de marchandises lui avait caché la
vue. Happé par la locomotive, Robert roula sous les roues de l'express
qui le mirent en piteux état. Relevé par le garde barrière et quelques
personnes présentes, après le passage du train, le blessé qui avait une
jambe coupée et l'autre fracturée, la poitrine défoncée, une grave
blessure au cou et une fracture du crâne, fut transporté respirant
encore chez son patron où il reçut les soins empressés de M. le docteur
Degaud, qui furent malheureusement inutiles, car la victime de ce
terrible accident succombait à 2 h. 1/2 du soir. Les parents du
malheureux garçon boulanger, qui habitent Saint-Germain-d'Hauterives,
ont été prévenus de l'accident, arrivé à leur fils et qui a jeté un
certain émoi dans cette localité. (Journal
de la Drôme du 15 juin
1913).
Note
: Le Journal
de la Drôme était vendu à la bibliothèque de la gare.
D’un correspondant particulier
: Saint-Rambert-d'Albon. Solution trouvée. - Nous étions sur le point
de voir s'ériger la
passerelle (passage à niveau de Rives) mais on nous annonce la
construction d'une autre passerelle permettant la traversée du Rhône.
En attendant l'édification de la première on va installer un fil de fer
aérien. Défense aux piétons d'emprunter d'autre passage ! Et parlant,
des cours gratuits sur les 3 équilibres vont être incessamment ouverts.
Chacun est prié d'apporter avec soi son ombrelle !! Fête. - La
Protection mutuelle des employés des chemins de fer,
section de Saint-Rambert, doit donner son 2° Concert le mois prochain.
Le concours assuré d'artistes émérites nous fait entrevoir un programme
des plus intéressants. (Journal
de la Drôme du 30 mars
1913).
Un train pris en écharpe
: Le
train de voyageurs omnibus venant de Saint-Rambert-d'Albon entrait hier
soir en gare de Rives, lorsqu'il fut pris en écharpe par une rame de
plusieurs wagons de marchandises. Ce fut une panique parmi les quelques
voyageurs du train. Tous les wagons furent plus ou moins avariés ;
quelques-uns sont entièrement brisés. Par bonheur, les voyageurs ne
furent que très légèrement contusionnés. Ils ont tous pu continuer leur
voyage ou rentrer chez eux. (Le Figaro
du 1er septembre 1912).
[1] Il écrivait beaucoup, notamment dans la Revue Politique et Parlementaire.
Parmi ses nombreux écrits, citons l’article sur Le droit des gens et la guerre de 1914
(n° 245, 10 avril 1915, pp. 28-48). Le maire marie sa fille
: En
l'église paroissiale de Saint-Rambert-d'Albon (Drôme), vient d'être
célébre le mariage de Mlle Carment Loubat, fille de Mme et M. William
Loubat, procureur général près
la Cour d'appel de Lyon, membre correspondant de l'Institut [1],
officier de la Légion d'honneur, avec M.
François Chavanis, fils de M. Joseph Chavanis, de Charnay, Rhône. (Le
Figaro du 12
septembre 1921).
Accident
d'avion
: C'est Mme Benoît, artiste lyrique, demeurant à Paris, que le sergent
Perrier avait emmenée dans son avion, et qui est morte carbonisée dans
l'accident de Saint-Rambert-d'Albon. Le sergent Perrier, dont l'état
reste grave, est soigné à l'hôpital de Saint-Vallier.
(La Croix du 21 octobre 1925). [1] François Battesti (1890-1977), as de l'aviation
pendant la Première guerre mondiale avec 7 victoires aériennes
homologuées. Un
avion tombe et brûle au sol
: Valence, 18 Octobre -
Un dramatique accident d'aviation c'est produit hier à 17 heures, près
de Saint-Rambert-d'Albon. Le capitaine aviateur Battesti [1], du centre
de Bron, avait été obligé
d'atterrir hier sur le terrain de Saint-Rambert. Un sergent du même
centre, le sergent pilote Perrier, vint dépanner l'appareil qui bientôt
pouvait reprendre l'air. Le sous-officier voulut alors offrir une
promenade aérienne à une jeune dame de ses amies. L'avion s'envola
donc, emportant le couple, mais bientôt, il vint s'effondrer
brusquement sur le sol et le feu s'y déclara brusquement. La jeune
dame, dont l'identité est encore inconnue, a été carbonisée. Quant à
l'aviateur, il est très gravement blessé. Les causes de l'accident
n'ont pas été encore établies. (Lu dans Le Figaro du 19 octobre 1925).
[1] A lire : Une
affaire oubliée :
L'affaire du centre de tannage de Romans et la ruine de la tannerie
Ulysse Roux (1921) dans la Revue
Drômoise, 1982, vol. 83, n° 423, pp. 13-24. Dans son numéro 525,
consacré aux Entreprises drômoises du XVIII° au XX° siècle, Les tanneries Roux – Une aventure familiale,
par Thomas Bourelly . De même, dans son numéro 526, Ulysse Roux (1879-1957), l'ambition brisée
d'un homme de progrès, par Jean-Pierre Roux & Laurent
Jacquot. Le scandale de Romans : M. Ulysse
Roux,
directeur général des Tanneries romanaises, conseiller
général du canton de La Chapelle-en-Vercors (Drôme), recherché depuis
deux jours et introuvable à Paris, a été arrêté à son domicile, à
Romans, par la brigade mobile de la Sûreté. Il est impliqué dans les
dilapidations de cuirs du centre de tannage de Romans et semble devoir
être le principal inculpé en raison de relations intimes avec le
directeur du centre de tannage, le sous-intendant militaire Godin,
actuellement arrêté et détenu à la prison militaire de Grenoble. M.
Ulysse Roux a été transféré aussitôt à la prison de Valence. D'autres
arrestations sont imminentes. M. Ulysse Roux, au renouvellement
sénatorial de janvier, avait été candidat radical-socialiste et avait
obtenu 196 voix sur 728 votants. Ses dépenses électorales auraient
dépassé 600,000 francs (environ 530 610 mille euros en valeur 2008).
Sont impliqués dans la même affaire du pillage des stocks des cuirs M.
Marius Garat, M. Emile Gras, vanneur, les frères Gay, tanneurs, à
Saint-Rambert-d'Albon. Les perquisitions continuent. Les contrôles de
l'Intendance poursuivent leurs vérifications, notamment sur les
agissements du consortium des cuirs et de la fabrication de la
chaussure nationale. Les dilapidations dépassent trente millions (26,5
millions d’euros en valeur 2008). Le cas de M. Ulysse Roux, tout en
causant de l'émotion dans le public, étonne peu, car M. Roux et le
sous-lieutenant Godin étaient très liés ; il était de notoriété
publique que M. Godin était au service de M. Roux, surtout depuis la
démobilisation. M. Nadi,
député maire de Romans, déjà mis en cause
à
propos de diverses interventions, de sa part auprès de la justice et de
l'administration, a été interviewé sur les conséquences des
arrestations opérées. M. Nadi a dit notamment : – Que vont devenir les
ouvriers et leurs famille si les usines, frappées à la tête, ferment
leurs portes ? Les interventions qu'on m'a reprochées ne m'ont été
dictées que par le souci des intérêts de mes concitoyens dont j'ai la
garde. Il s'agissait de cas d'espèces, qui ont été tranchés
favorablement, non pas par considération pou moi, mais parce que tel
était le droit et la justice. La justice a certainement ses raisons
pour agir aussi rigoureusement. Je n'en souhaite pas moins que les
personnalités mises en cause parviennent rapidement à se disculper.
Leur condamnation porterait un coup redoutable à l'industrie de ce
pays. Cela ne veut pas dire que j'excuse le moins du monde les fautes
commises. Si on a des preuves, que l'on frappe impitoyablement les
coupables, mais il faut en finir au plus vite avec cette atmosphère
d'insinuations et de suspicions. La justice, oui ! Mais toute la
justice au plus vite. Quatre mille ouvriers travaillent aux usines
[1]. (Le
Figaro du 28
février 1921).
Un nouveau ennemi du pêcher
: Vers 1900, Saint-Rambert d’Albon est devenue pour un temps le premier
marché aux fruits de France. Dans les années suivantes, la culture
fruitière (pêches, abricots, cerises et fraises) connaît un essor
exceptionnel, et le marché aux pêches de notre commune fut longtemps le
plus important de France. Au champ des inquiétudes de nos agriculteurs,
les colonies de fausses chenilles de la Lyda du pêcher (Neurotoma nemoralis), de 1920 à
1923.
Voici ce que l’on peut lire dans le quatrième numéro de la revue de l’Organe d'éducation rurale de mai
1922, Le Bien du terrien, viticole,
agricole et littéraire (p. 56) : Voici que les pêchers, déjà si délicats et
dont la vie, dans maintes parties de la France, est devenue
malheureusement précaire, se voient menacés d'un nouveau danger. On
constate, en effet, depuis 1920, dans la vallée du Rhône, la présence
d'un dangereux parasite insectal, peu connu jusqu'alors, nommé le Neurotoma
nemoralis. C'est une mouche d'une
espèce très voisine de celle de la mouche à soie du poirier. La
présence de ce dangereux insecte a étè particulièrement signalée dans
les communes de Saint-Rambert-d'Albon et Andancette (Drôme) et
Saint-Désirat (Ardèche). En 1921, la superficie des plantations
envahies dépassait 15 hectares. On a constaté, en décembre dernier, de
nombreux foyers parasitaires et on craint, pour cette année, une forte
invasion. On combat l'insecte en question au moyen de pulvérisation
d'un liquide insecticide à base de nicotine, de quassia et de savon.
Jusqu'à présent, les résultats ont été bons, mais ce qui inquiète, à
juste titre, les agriculteurs, c'est la progression du mal.
Selon d’autres sources, ce parasite aurait causé des dégâts très
importants à Saint-Rambert-d'Albon et à Saint-Désirat. Un tract
résumant la biologie du parasite et les principales méthodes de lutte
conseillées, aurait été publié et
répandu par les soins de la Compagnie P.-L.-M. au début de l'année 1921.
Outre le traitement à la nicotine, la loi avait autorisé également le
traitement des pêchers aux arsenicaux (arséniate de plomb) jusque cinq
semaines après la floraison. Cette méthode de lutte, malgré les accidents survenus au cours de
son application, restait pour l'époque des plus recommandables.
Un autre parasite, la Tenthrède
Limace, avait aussi commis, quelques années auparavant,
d'importants dégâts dans les plantations de cerisiers de
Saint-Rambert-d'Albon et dans diverses plantations de la Vallée du
Rhône.
Bureau de bienfaisance
: La Revue des établissements de
bienfaisance et d'assistance de 1921, (janvier-février, n° 1, p.
20) nous apprend qu’un décret, en date du 8 novembre 1920, a autorisé
la création d'un bureau de bienfaisance dans la commune de
Saint-Rambert-d'Albon. Les bureaux de bienfaisance ont joué un rôle
essentiel dans la mise en application des lois d'assistance
obligatoire, notamment aux vieillards, infirmes et incurables (1905) et
aux familles nombreuses (1913). La mission des bureaux de bienfaisance
était de secourir les indigents et les nécessiteux non admis dans les
hôpitaux. La création de ces bureaux est placée sous l'autorité des
préfets avec la loi du 24 juillet 1867. Supprimés en 1953, ils sont
remplacés par les bureaux d'aide sociale, puis par les centres
communaux d'action sociale (C.C.A.S.).
Autoriser à
emprunter : On peut lire dans Le Fonctionnaire
Municipal de mai 1933 (p. 22) que
la commune de Saint-Rambert-d'Albon est autorisée à emprunter à un taux
de d'intérêt n'excédant pas 5,35 p. 100, une somme de 127.465 fr.
remboursable en vingt ans au moyen du produit des surtaxes locales
temporaires établies sur le trafic de la gare de la localité. Un
coquette somme pour l’époque puisque cette somme équivaut en pouvoir
d'achat
à 80 735 euros de 2008. Sans l'érosion monétaire due à l'inflation,
elle représenterait 383 160 euros.